1936
Naissance le 10 mai 1936 à Lyon.
Onzième d’une famille de treize enfants.
Père médecin endocrinologue, passionné tout autant du mental que du biologique de l’être humain. Mère altiste, il grandit dans un climat musical ; très ouvert aussi à la philosophie, à la prière. Ainsi, très jeune lors de soirées organisées par ses parents, il rencontre Olivier Messiaen, François Mauriac, Daniel Rops et les philosophes Joseph Vialatoux, Jean Guitton, Alexis Carrel et Pierre Lachieze Rey…
1944
Huit ans et sa première exposition dans le salon de la maison familiale. Le virus de la peinture l’habitait déjà.
Le spectacle de la nature l’émerveillait et il n’avait qu’un désir : apprivoiser ce spectacle pour le fixer sur un tableau. Il fut très frappé par l’histoire des « Trois enfants dans la fournaise » du Livre des Prophètes, qui ne se laissant pas aliéner par leur souffrance ne cessaient de chanter les beautés de la création…
Déjà curieux de tous les détails de la nature tout autant que de ses spectacles, il alla même jusqu’à fabriquer un microscope artisanal pour étudier et dessiner avec attention, scruter et peindre des insectes : ailes de papillons, ailes de mouches, élytres de coléoptères, antennes et pattes de diptères et d’ hyménoptères. Il est déjà très ému par la fragilité et la ténacité du monde végétal.
1948 – 1952
Etudes secondaires au Lycée du Parc.
A 14 ans, il part à Paris visiter une exposition sur les Cubistes au Musée d’Art moderne. Choc important, découverte d’une peinture forte où la matière est omniprésente, où la construction prend des audaces qu’il ne connaissait pas, étant baigné par ses parents dans la peinture de Maurice Denis et Puvis de Chavannes.
1952 – 1954
A 16 ans, études à l’école des Beaux-Arts, Lyon.
Tout en recevant avec bonheur cet apprentissage, il se sentait en opposition avec un enseignement trop académique. Ses amis des Beaux-Arts le surnommèrent d’ailleurs «le pommeau abstrait».
Avide de découvertes, il suit les cours du soir de René Deroudille au Minotaure, sur les théories du peintre Albert Gleize, et les cours d’Henri Maldiney à la Faculté des lettres de Lyon.
Ce fut une époque fertile en échanges intellectuels et d’engouement pour Eluard, Aragon, Bachelard, Saint John Perse, Bazaine, Tal Coat.
Il rencontre plusieurs fois Stanislas Fumet (écrivain et critique d’art). Il lui présente alors ses peintures, l’échange des émotions est alors très porteur.
1954 – 1956
Séjour en Kabylie en qualité de moniteur.
A 18 ans, la nécessité de découvrir, de vivre d’autres émotions le pousse à partir pour un voyage au Sahara.
Bouleversante fut d’abord la découverte de la mer. Il ne l’avait jamais vue, le premier contact dura deux jours et deux nuits sur un cargo de marchandises. Fasciné, il passe des nuits entières dans le poste de pilotage ou sur le pont, découvrant ce monde d’étoiles et d’écumes. Puis découverte d’Alger au lever du jour, de la Kabylie.
Il vit alors dans l’oasis de Ouargla. Fascination du désert, des nuits étoilées, les marches dans les vents de sable, les levers de soleil dans le froid glacial. Les terrifiantes invasions de criquets obscurcissant le jour au point de le rendre noir comme la nuit.
Passionné tout autant par la minéralité des ergs et des chotts, que par la luxuriance végétale de la palmeraie, le monde tellurique qui surgissait autour de lui le subjugue : les pierres dressées sculptées par les vents…
Dans une case en terre battue, il installe son atelier. Il dispose d’un matériel très sommaire mais cela ne l’empêche pas de traduire, aussi intensément que possible, les fortes émotions ressenties. Il peint des gouaches, motivé par la vie secrète des minéraux si forts, la délicatesse des sables et la lumière scintillante des chotts. Il se surprend même à peindre des visages, des gestes, tant la force humaine des habitants s’impose à lui.
1956 – 1959
Effectue son service militaire en Algérie. Il intègre l’école d’officier à Cherchell et en sort aspirant. Il rencontre les autorités militaires car ayant des amis kabyles et arabes qui s’engagent pour l’indépendance de leur pays, il ne peut – par loyauté – répondre aux directives de la politique française de l’époque. Les autorités l’orientent alors comme instructeur au Maroc (Ouarzazate), puis responsable d’une section de douze hommes dans un bordj à la frontière algérienne.
Pendant des mois, ses yeux s’enivrent de ces paysages, de ses innombrables éperons rocheux, comme autant de striures implacablement ocres, rouges, terre brûlée, pourpres, qui sollicitent son regard et s’enregistrent dans sa mémoire de peintre. Enregistrer, faute de mieux, puisqu’il n’avait pas de matériel pour les traduire en peinture. Puis il est nommé instructeur à Saouira (ex Mogador), il reste fasciné pendant des mois par l’océan furieux et ses couleurs éclatantes…
1959
De retour en France, une obsession : s’installer le plus vite possible, non pas à Lyon mais à Paris, pour se livrer corps et âme à la peinture. Il demeure rue d’Aumale dans deux chambres de bonne contiguës, astucieusement aménagées pour lui tenir lieu d’atelier.
C’est à cette époque qu’il peint les mystères de la nuit.
Rencontre avec le peintre Robert Lapoujade, théoricien de l’art dit engagé, dans la mouvance existentialiste de Sartre, du critique littéraire et éditeur Maurice Nadeau, du musicien Pierre Schaeffer et de l’écrivain Louis Pauwels.
Durant quelques mois, il travaille dans l’atelier de Robert Lapoujade.
L’enseignement dispensé par ce peintre devait bousculer l’enseignement qui lui restait des Beaux-Arts. C’est lui qui lui apprend combien est primordiale la liberté du geste.
Robert Lapoujade aimait faire travailler ses stagiaires sur des modèles vivants, il remarque la spontanéité et le dynamisme chez Michel Biot.
Grâce à lui et sur sa recommandation, il fut invité à La Ciotat à la Fondation Daniel Guérin, du nom de son fondateur.
Trois mois à La Ciotat : trois mois de peinture, de rencontres avec d’autres artistes, des écrivains, des comédiens : Yann Snoeck, sculpteur, le metteur en scène Pierre Debauche, Raphaël Pividal, écrivain…
Pendant ces trois mois, il peint sur papier des lavis et gouaches la vigueur dynamique du monde végétal de manière très abstraite.
1960 – 1967
Il travaille à mi-temps chez des architectes, cela lui laissant le temps de peindre
Premier mariage et naissance de ses trois fils
Divorcera en 1973
Durant cette période, il peint beaucoup de collages faits de papier de riz brûlé, d’encre de chine et de gouaches.
Découverte de la Provence au printemps et en été, exaltation à vivre ces floraisons vivaces qu’il traitera un peu plus tard dans des aquarelles abstraites.
Sa première exposition personnelle a lieu à Lyon, Galerie L’OEil Ecoute
Il présente des lavis, papiers brûlés, aquarelles et huiles inspirés des mémoires d’Algérie et du Maroc.
Articles de René Deroudille et de Jean-Jacques Lerrant.
1968 – 1969
Expositions personnelles :
- Paris, Galerie Josie Péron
Préface de Robert Ganzo, reproduite dans Témoignage Chrétien : « Quand un homme ne s’attarde plus à des anecdotes, il regarde le paysage qui l’environne avec des yeux s’ouvrant pour la première fois. Il se fait alors dans l’espace une voltaïsation de pacages et de labours, de forêts, d’écorces, de feuilles, de murs (…) C’est le moment du peintre, celui où il va commencer sa recherche de retournements de terres, d’eaux, de bourgeons et de floraisons. (…) Ah ! l’ineffable des couleurs entendues et des lumières conquises ! (…) On envie Michel Biot pour ses bonheurs, pour la façon qu’il a de ramener à sa chair et à sa tendresse des luxuriances (…) »
- Journal Le monde :
« Présenté par Robert Ganzo, encouragé par Marcel Brion et Michel Butor, Michel Biot nous offre pour sa première exposition à la galerie Josie Péron des toiles et des aquarelles dont les libres signes colorés sont autant de références à la nature. Les paysages informels de cet admirateur de Turner et de Bazaine sont les transpositions plastiques de tout un monde de bruissements d’insectes, de vibrations d’arbres, ils veulent traduire une lumière non plus réfléchie mais émise par les choses elles-mêmes. »
- Article de Jeanine Baron, La Croix :
« Il peint le végétal, l’humide, le fertile, le spongieux, le germinal. L’ensemble étant unifié par une facture délibérément sensuelle. »
- Galerie Le Sphinx, Amsterdam 1969
A l’initiative de Robert Lapoujade
« Mes tableaux avaient beau être abstraits, chacun d’eux, à y bien regarder, était avant tout une sorte de lambeau de paysage livré au spectateur d’une manière, je n’ai pas peur du mot, ambiguë. »
- Paris, Galerie Pierre Domec
Préface de Marcel Brion, de l’Académie Française. « La peinture de Michel Biot est toute entière imprégnée d’une intériorité discrète (…). La poésie y est sans cesse présente, qui émane de la vie recluse des formes, qui se manifeste par cette palpitation de vie inquiète, agitée d’aspirations et de désirs vers un « autre-chose » que l’art du peintre s’efforce d’atteindre et de retenir… »
Journal Le Monde : « (…) Ce peintre, particulièrement attaché aux valeurs tactiles et aux effets de mystère, réalise à l’huile, à l’aquarelle ou à l’encre des oeuvres abstraites d’une facture très personnelle. En recouvrant le support déjà peint d’une fine feuille de papier de riz froissé, déchiré, brûlé par endroits, il suggère des paysages recouverts d’un léger voile de brume. Quelques touches déliées d’ocre, de gris et de noir viennent en préciser le relief accidenté. Parfois le sable mélangé à l’huile donne à la surface de la toile l’aspect grumeleux de parois rocheuses aux tons bruns, toutes de nuances et de subtilités. Evocatrices de paysages minéraux et de gouffres profonds, ces oeuvres de Michel Biot sont les visions intérieures d’un artiste d’une fine sensibilité toute de retenue. » R.G
- Galerie Oosport, Delft
Articles de François Fontvielle-Alquier, Témoignage Chrétien, Jean Oosterlo. Gils Kording et Piet Begger, Journal de Delft.
1970
Lauréat du Prix Fénéon, Paris Sorbonne
Expositions personnelles :
- Galerie Bellecour à Lyon
Article de René Deroudille, La Dernière Heure et Journal Le Tout Lyon : « (…) Lentement l’écriture s’efface pour laisser place à des élans plus lyriques, à des sensations mises à nues, déployées à l’état pur sur la toile.(…) Ce sont les papiers collés où, exaspéré par l’inertie d’un matériau rétif, Michel Biot déchire, lacère pour se libérer de ces entraves matérielles, sans oublier de laisser apparaître sur le papier les cyclones de sa colère (…) »
André Mure, revue Résonances où il relate une réflexion du peintre : « Et qu’importe la forme, et que les pins maritimes soient comme ceci ou comme cela, et qu’importe que le pin soit vert et ma toile ocre, je suis plus près des similitudes d’émotion avec ces transpositions et ces rythmes qu’avec une représentation exacte des contours et des couleurs (…) »
- Galerie l’Hexagone, Besançon
Article dans L’Est Républicain : « (…) Michel Biot est un peintre abstrait, mais d’une abstraction réfléchie et lyrique qui à la vue d’un paysage, retient ce qu’il a d’émouvant, et le traduit selon ses inspirations par le mouvement, la couleur et la lumière (…) »
- Club du Droit et de l’Economie, Paris
Article de François Fontvielle-Alquier, L’obsession du minéral, Témoignage Chrétien.
« Une peinture, on devrait dire une poésie, qui enjambe les millénaires et renoue avec les traditions de l’art rupestre. On note chez Michel Biot une obsession, une fascination du règne minéral. Sa palette a la froideur voulue du schiste et de la roche cristallophyllienne. Il s’efforce même, par endroits, de donner à sa toile la rugosité de la pierre. D’où un univers d’une farouche âpreté qui rappelle la glaciale abstraction des époques géologiques avant l’apparition de l’homme. Mais voici que soudain, le chaos tellurique des origines s’anime, emporté par un fougueux élan, et l’on devine, au-delà de ces bouleversements, un signe d’humanité. (…) Voici qu’un corps de femme, encore linéaire, se dégage de la matière brute, comme un fossile qui reviendrait à la vie. (…) C’est aussi le passage d’un abstrait réaliste à un figuratif estompé. »
… Puis ce sont les paysages de la côte normande : Le Touquet, Varengeville avec ses tons diaphanes et brumeux qui l’impressionnent et la végétation luxuriante qui l’envahit.
« Rencontre importante dans ma vie avec Thierry Lutran qui a ressenti ma démarche de peintre et organise des événements aux Etats-Unis et à Paris. Cette rencontre perdure encore dans une forte reconnaissance et amitié. »
1971
Acquisition de plusieurs oeuvres par la Commission d’achat de la Ville de Paris
Exposition personnelle :
- Paris, Galerie Jean-Claude Bellier
Catalogue préfacé par Marcel Brion, de l’Académie Française, avec des textes de Bernard Dorival, ancien directeur du musée d’Art moderne de Paris : « (…) Ainsi chaque tableau de Michel Biot se change-t-il en personne, en personne présente comme une personne humaine, dont on ne songerait à récuser la présence. »
- Article de Jeanine Warnod, Le Figaro.
« Les aquarelles et les papiers froissés de Michel Biot donnent une image abstraite de paysages intérieurs qui, selon son désir, veut exprimer le pourquoi de son émotion. Une sensibilité dans la couleur, un rythme dans le graphisme, un espace plein de frémissement, un univers aéré.»
1972
Michel Biot s’installe pour dix huit mois dans un vaste atelier, rue du Saint Gothard, Paris 14e.
« L’espace et la lumière me permettent de faire de grandes toiles. A cette époque je vivais l’obsession du minéral, la géologie de la chair. Ma peinture put se mettre à vivre avec une nouvelle et totale amplitude… »
Expositions personnelles :
- Galerie Josie Péron, Paris
Préface de Robert Vrinat. « (…) Il dit simplement ce que peut ressentir tout homme. Mais avec quel talent, avec quelle ampleur, avec quelle force ! Ses huiles vont au coeur des êtres et des formes (…) »
- Galerie T’Venster, Rotterdam
Exécution d’une commande pour la Ville de Fresnes (94), un haut relief en dalles de polycarbonate sur la façade d’entrée d’une école maternelle.
1973
Il rencontre Anne Sicard-Tiddis chez le philosophe métaphysicien Jean Wahl. Ils se marient en 1982.
« Et un matin d’été de cette même année, j’étais en train de peindre, la porte de mon atelier étant grande ouverte, Anne entra, silencieuse, vêtue d’une robe de soleil, irréelle. Sur l’électrophone tournait une messe de Mozart. Il n’en fallait pas davantage pour qu’en une seconde tout fut joué : l’amour, l’art, la vie, enfin complices. De toutes nouvelles inspirations jaillirent alors dans ma peinture. Je me laissais aller dans ce flot avec un lyrisme que je n’avais jamais connu. »
Rencontres chez Jean Wahl avec Marcel Brion de l’Académie française, Vladimir Jankélévitch, Jean d’Ormesson, Maurice Merleau-Ponty, Michel Butor, les peintres Charles Lapicque et Advidor Arika…
« Ces rencontres étaient très porteuses de réflexions sur l’émerveillement, sur le cheminement des émotions pour aller vers l’oeuvre, sur le donner à voir. »
Expositions personnelles :
- Couvent Le Corbusier, Eveux (69)
- Montparnasse-Paris, article de Jean Wahl dans Le Figaro :
« (…) Michel Biot n’est ni un peintre abstrait ni un peintre concret, il est au-delà de ces abstractions. Il cherche un point originaire, où le rythme de la matière s’inscrit dans l’oeil et la main du peintre et donne à voir, selon le mot célèbre d’Eluard (… )»
- Galerie La Tour Mage, Rodez (12). Article :
« Michel Biot, un peintre qui respire ses sujets. »
- Club des juristes, Paris
- Galerie Bellecourt, Lyon
- New York, exposition organisée par la Galerie D.L.M Paris
Importante étude de Claude Lafaye sur la peinture de Michel Biot, L’Express « (…) Toujours une constante : les couleurs se fondent, s’harmonisent, se dégradent sans heurts, se conjuguent. La forme disparaît, le dessin s’annule. Le coeur écoute.
De la toile naît soudain une impression d’autant plus forte, d’autant plus vivante, d’autant plus puissante qu’elle est vraie (…) »
Suite à une commande de l’architecte François Dhotel, exécution d’un haut relief en pierres volcaniques (3mx8m) dans le hall d’entrée de la polyclinique de Rodez.
« J’éprouvais un grand enthousiasme à choisir moi-même, dans les carrières de la région, les diverses pierres que je m’ingéniais à utiliser le plus possible à l’état brut. »
1974
S’installe dans un nouvel atelier de la rue de l’Abreuvoir, Cité des Arts à Montmartre, Paris
« Cet atelier octogonal avec une coupole zénithale m’incita à peindre davantage sur des formats carrés qui permettent une égalité des forces entre l’horizontal et le vertical. »
Contrat avec la Galerie D.L.M Paris
Vente publique de quinze toiles à l’Hôtel Drouot
Séjour en Algérie : Alger, Constantine, Biskra, Djemila, Boussaâda.
« La relation au mystère vivait dans les paysages et les odeurs. »
Expositions personnelles :
- Etude Maître Robert, Paris
- Centre Albert Le Grand, Lyon
- Centre Saint Agnan, Rouen
Article de André Ruellan, Les Affiches de Normandie : « Par ses peintures, Michel Biot propose une quête incessante de la lumière et du mouvement des eaux, des arbres, de l’atmosphère, dans une gamme subtile, fluide et pénétrante qui agit dans une approche saisissante de l’impression. Par transparences solides, en de mates et rigoureuses définitions, l’artiste saisit, capte et provoque une attentive et merveilleuse analyse de l’informel (…) »
- Galerie Lithyby à Nassau (Bahamas)
- Exposition D.L.M, San Francisco
Rencontre avec Pierre Granville, Conservateur du Musée des Beaux-Arts de Dijon
« Sollicité par Marcel Brion de venir à mon atelier, la rencontre avec Pierre Granville fut un grand tournant dans ma vie de peintre. Sa perception était bouleversante dans l’intensité de présence aux gestes du peintre. Cette rencontre devint une grande amitié faite d’émotions communes comme un élément de racines qui s’épaulent à ma propre force de peintre. »
Journal Le Figaro : Article de Pierre Granville: « Sans doute Turner et Monet, puis près de nous Tal Coat, nous ont donné l’idée d’un paysage un et multiple qui serait le monde lui-même. C’est ce paysage fondamental que recherche à son tour, et d’une façon originale, Michel Biot ; car derrière ses collines éboulées, ce qui l’intéresse ce n’est pas l’arbre et la multiplicité des arbres, mais un certain remuement de la matière, de la matière qui est couleur et rythme et qui s’exprime de façon muette, mais qui n’est pas moins émouvante pour cela. (…) Tout est vibration et les vibrations obscures de la matière, ses fluorescences, ses germinations, ses efflorescences se transforment en lumière » (…)21
En 1974, Anne Sicard réalise un court-métrage inspiré par les peintures de Michel Biot : Edrah. Ce film lui permit d’être lauréate de l’Institut de France et devenir Pensionnaire à la Casa Velasquez à Madrid.
« Ce film sur le songe de la matière, tourné en décor naturel à Stella Plage, m’inspire une quinzaine de toiles. »
Extrait d’une interview d’Anne Sicard-Tiddis : Revue cinéma pratique « (…) J‘ai voulu saisir l’unité vitale qui pouvait exister entre le paysage des éléments et un paysage pictural, et comment la mise en vibration de cette harmonie pouvait déclencher une émotion (…) L’oeuvre de Michel Biot a soulevé en moi une émotion très forte, et je l’ai ressentie comme un équivalent de ce que moi -même je cherchais à obtenir dans un langage cinématographique (…) J’ai traité la peinture comme une matière qui déborde hors de la toile, (…) Le geste de peindre provoque des heurts de matière, fait surgir formes et mouvements, ce geste je l’ai replacé aux sources où il se nourrit : les éléments. D’où la présence des toiles dans un paysage de sable, d’eau et de lumière. La peinture est sable, la peinture est mer… »
Conjointement à cet événement et grâce à Thierry Lutran, Michel Biot a un contrat avec la galerie D.L.M, ce qui lui permet de rejoindre Anne et de peindre à Madrid, où ils séjournent pendant deux ans.
1975 – 1977
Paris et l’Espagne
Publication du catalogue « Les vibrations de l’univers », texte de Patrick Collet
Exécution d’une nouvelle commande pour la Ville de Fresnes (93) : trois hauts reliefs en pavés, galets et ardoises sur mur de béton, (Collège Louis Lumière).
L’Espagne, un nouvel atelier à Madrid
« L’Espagne, la Castille, les cailloux, le soleil ! De nouveau, dans mes yeux, comme au temps de l’Algérie, le feu des forces telluriques. De nouveau dans mes tableaux, le minéral, le dur, le sec, le strié, le géologique, la confrontation de la terre et du ciel. Deux ans à peindre, sans rupture, plus de 200 toiles : « L’empreinte du soleil », « Sommeil froissé », « Silence rouge », « Surplomb de la terre rouge »…
Expositions personnelles :
- Galerie Strafor, Paris : exposition d’une vingtaine de grandes toiles inspirées par le film Edrah d’Anne Sicard
- Galerie Etienne de Causens, Paris
- Galerie D.L.M, Saint Jean de Luz
- Cité Internationale des Arts, Paris
- Festival du Marais, Paris
1977
Retour à Paris
Installation dans un nouvel atelier à Boulogne-Billancourt, où il vit encore actuellement.
« Je continue à peindre des mémoires de l’Espagne puis, après un voyage en bord de Manche, la découverte de mers étales, des vagues lentes, des silences bleus. Et là, la mer et le ciel sont confondus, ciels et mers réconciliés. »
Dans la revue L’0eil, Pierre Brisset, critique d’Art écrit : « Michel Biot, le peintre de la contemplation, du recueillement, du silence, le grondement de « la vague noire », le rugissement de « La vague déferlante ». Ici dans cette peinture sensible et amoureuse, sans éclats inutiles, on se sent bien, on respire, on revit (…) »
- Galerie du Centre, Paris
Article d’Anne Sicard, L’appel du vertige, Témoignage Chrétien : « (…) La matière colorée devient lumière. C’est elle qui nous oblige à ce face-à-face avec l’oeuvre, nous projette dans cet espace, des « Entrailles de la terre à la Nuit lumineuse», de « Givre et de sang » au silence, ce « Gong rouge ». (…) Réaliste ? Abstrait ? Questions qui resteront toujours dans leur fébrilité : mystère de Michel Biot, lyrisme de la matière des éléments à qui le peintre redonne la vie, autre forme de mystère. »
- Galerie Du Chêne, Lausanne
Acquisition par le Docteur Verdan de toiles sur le thème de la main, Musée de la main, Lausanne.
Acquisition d’une peinture par le Fonds National d’Art Contemporain, Paris.
1978
Expositions personnelles :
- Fondation Pernod, Paris
- Fondation Ricard, Créteil
- International Art exposition, New York
Dans la revue Cinéma des événements, interview de Michel Biot par Anne Sicard.
1979
Exécution d’une peinture murale (14m x 12m) pour la Ville de Boulogne-Billancourt (92)
Commande de l’architecte Stanislas Fiszer d’un vitrail pour une école publique à Combs-la-Ville (77)
Il réalise les décors pour le film d’Anne Sicard « L’Agonie d’une nuit de bronze ».
Exposition personnelle :
- FIAC (Stand de la Galerie du Centre) Paris
Pierre Granville achète plusieurs oeuvres et les présente dans sa donation au musée d’Art Moderne de Dijon, où un espace lui est consacré.
Réalisation d’un vitrail en fibres de verre : Ecole primaire, Combs-la-Ville (77)
1980
Prix Lubiano, Venise
Expositions personnelles :
- Galerie de l’Université, Paris
Article de Delphine Palfer-Sollier, L’Economie : « Entre ciel et mer (…) En cherchant à communiquer son émotion profonde, il explore l’essentiel du monde et se dégagent de ses oeuvres un souffle, une force vitale et une harmonie qui sont traduits dans une matière raffinée, des formes épurées, des nuances subtiles. (…) »
- Galerie Casanova, Lyon (69) où un évènementiel est organisé en collaboration avec la Galerie du Centre
- Galerie Blak, Lausanne
Exécution d’une médaille « La fécondation de la terre », commandée par le Club Français de la Médaille.
1981
Voyage en Suisse, il est inspiré par les crépuscules sur le lac Léman, les demeures des hamadryades.
Expositions personnelles :
- Galerie Galarté, Paris
Article de Bernard Dorival, Conservateur du musée national d’Art Moderne :
« (…) Michel Biot me paraît être surtout un instinctif. Non qu’il ne travaille lucidement, pendant longtemps, volontairement, ses oeuvres, en sachant bien où il entend aller et comment il doit faire pour atteindre son but. Mais cette démarche consciente est, si je puis dire, sous-tendue par une impulsion, ou, si l’on préfère, une inspiration, qui est la garantie de son originalité (…) Pouvant paraître abstrait, parce qu’il entend ne figurer que l’élémentaire et l’essentiel du monde, Michel Biot me semble occuper, dans la cohue des peintres actuels, une place originale (…) »
Dans Le Monde, Pierre Granville écrit : « Michel Biot, dévoreur d’espace et de lumière (…) La peinture de Michel Biot enseigne une approche chaleureuse des éléments dont nous sommes façonnés. Le peintre nous incite à méditer sur les contraintes que la nature nous impose. Il y a dans la traduction que fait cette peinture, toute en effervescence ou en transparence, le signe d’une ferveur spirituelle face aux biens communs du monde (… )»
- Galerie La Trinité, Lyon (69)
Interview de Pierre Cabanne, France-Culture
Michel Biot réalise les décors pour le film d’Anne Sicard « Les 70 ans de Marie-Louise » (produit par Antenne2), avec Monique Mélinand, Christian Remer, Annie Degroote.
Commande de Bernard Dorival, pour la crypte de Notre-Dame des Champs, d’une peinture sur bois.
Nouvelle acquisition d’une toile par le Fonds National d’Art Contemporain, Paris.
Exécution d’une deuxième médaille, « Le lac Léman », commandée par le Club Français de la Médaille.
1982
Mariage avec Anne Sicard-Tiddis
« C’est mon frère Christian, prêtre, qui bénit nos alliances. Christian est comme un Théo Van Gogh pour moi. »
Expositions personnelles :
- Galerie Galarte, Paris
Journal Le Monde, article de Pierre Granville : « (…) On avait déjà goûté ailleurs cette inclination du peintre à formuler l’épaisseur et la profondeur d’un espace terrestre et maritime. Aujourd’hui, c’est autre chose et quand même l’expression volontaire d’un même espace dans lequel nous tremblons de vie, seulement il est maintenant traversé d’un écran, troué de mille lumières, passant à travers un feuillage, une vitalité forestière faite de troncs, de branches, de feuilles comme des paupières qui se ferment (…) »
- Galerie de la Trinité, Lyon (69)
Article de René Deroudille, Le Tout Lyon : « (…) Toutefois, et c’est là l’intérêt de cette exposition, le peintre sait, au bord des rivages de l’océan ou dans la vastitude des dunes écrasées par le soleil, exprimer une présence. On se trouve loin de tout artifice (…) »
Exécution d’une troisième médaille « Le tombeau de Georges Braque », commandée par le Club Français de la médaille.
1982
Expositions personnelles :
- Galerie Art Contemporain, Limoges (87)
Article dans La Montagne : (…) « (…) Huiles aux dominantes ocre et gris, les compositions de Michel Biot traduisent une lutte : celle des éléments : la terre, l’eau et le ciel. (…)
Article de Jean-Marie Dasse, « Entre ciel et mer », Le Populaire du Centre
« (…) Jamais de personnage, jamais d’objet, l’échelle est donnée seulement par la touche technique. D’où une impression de nature vierge (…) Souvent présente, les brumes permettent à l’artiste de faire mieux s’épurer le ciel et la mer. (…) »
. Union des Banques, Malesherbes Paris
Article : « L’univers de Michel Biot, c’est la planète des premiers temps, à peine dégagée des brumes glacées de la galaxie primitive. Ici des vagues furieuses montent à l’assaut des rochers. Ailleurs la plage et la mer se confondent dans une même demi- teinte où se rejoignent le figuratif et l’abstrait (…) »
- Galerie Irène Huisse, Rouen (76)
Articles de Roger Balavoine, Paris Normandie, André Ruellan, Les affiches de Normandie.
« Par ses peintures, Michel Biot propose une quête incessante de la lumière et du mouvement des eaux, des arbres, de l’atmosphère, dans une gamme subtile, fluide et pénétrante qui agit dans une approche saisissante de l’impression. Par transparences solides, en de mates et rigoureuses définitions, l’artiste saisit, capte et provoque une attentive et merveilleuse analyse de l’informel (…) »
1984
Suite à une commande de l’architecte Gérard Blanc pour le foyer de la crèche de Tancarville (76) : création d’un calpinage pour un mur en briques. Représentation allégorique de la lune et du soleil. Création d’un oiseau en tôle d’acier (2m d’envergure) scellé sur ce mur.
Expositions personnelles :
- Centre Culturel, Boulogne-Billancourt (92)
Articles d’Edith Gayot, Revue de Boulogne ; Jean What, Boulogne-Billancourt Information.
« Transporté dans les profondeurs harmonieuses des éléments naturels tels l’espace, l’air et l’eau, Michel Biot traduit avec art et émotion toute la sensibilité vertigineuse qui émane de l’âme même de la nature. (…) »
- Galerie Galarte, Paris
Lors d’un séjour à Varengeville, Michel Biot est émerveillé par la forme humaine des rochers. Il peindra ainsi des corps oubliés de femme galet, d’homme agenouillé. Emerveillé aussi par les estrans…
« Je voudrais acquérir la même liberté sur le corps que sur la vague. Une toile dont la finitude et la texture sont définies du tout au tout ne peut ni passionner ni séduire, car il n’y a plus de place pour le mystère, l’inquiétude d’une question posée et remise en évidence à chaque réveil (…) »
- Galerie Malaval, Lyon
Article de René Deroudille, Lyon Matin. « (…) Pourtant, comme l’explique Michel Biot, ce sont ces regards illuminés sur le monde qu’il ose traduire en laissant la part de mystère, de rêve, d’inachevé au poète, sensible à la grande mutation des phénomènes. »
Michel Biot est sélectionné pour le Prix Pierre Prince de Monaco
Invité au Salon Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, Paris
1985
Expositions personnelles :
- Hôtel Concorde La Fayette, Paris
- Galerie Claudine Legrand, Paris
Invité au Salon Grands et Jeunes d’Aujourd’hui
Parution de la brochure « Les trois règnes et la genèse du spirituel », Michel Biot. Texte de présentation de Pierre Granville.
1986
Expositions personnelles :
- Galerie L’Armitière, Rouen (76)
- Société Générale, Boulogne-Billancourt (92)
- Galerie Renée Laporte, Antibes (06)
- Galerie Madubost, Clermont-Ferrand (63)
Article dans La Montagne : « (…) Ici l’essentiel de sa production se consacre à la mer (…) Le mouvement des vagues est saisi comme un arrêt sur images (…) Sa peinture résulte d’une longue contemplation (…) »
Michel Biot écrit :
« Je me promène depuis des années avec un carnet de croquis pour noter l’instantané, le fortuit, l’éphémère d’une lumière sur une eau, d’un reflet, d’un mouvement de vague, mouvement de branches, de feuillages, d’herbes dans le vent, dans la bourrasque. J’y inscris quelques notes écrites pour mémoriser une couleur, un éclat de lumière, une matière. La réalité m’apparaît maintenant peut-être plus inventive que l’imaginaire. »
Invité au Salon Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, Paris
Invité au Salon d’Art Sacré, Paris
Interview par Michel Dupuis, France Culture, émission Peintres et Ateliers.
1987
Expositions personnelles :
- Galerie Chomel, article de Pierre Brisset, L’oeil
- Galerie Malaval, article de René Deroudille, Lyon Matin
- Maison de la Chimie, Paris
- Galerie Blak, Lausanne
Invité au Salon Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, Paris
Galerie Parcours (exposition collective)
Article d’André Kargener, revue Les Clefs d’Or
1988
Expositions personnelles :
- Château du Champ de Bataille, Le Neubourg (27)
- Centre les Fontaines, Chantilly (60)
- Galerie Pons, Paris
- Galerie Madubost, Clermont-Ferrand (63)
- Galerie Saint Nicolas, La Rochelle (17)
Article de Dominique Chapuis, Le journal du Centre, Interview diffusée sur Europe 2
- Galerie Sélection, Lille (59)
Invité au Salon Grands et Jeunes d’Aujourd’hui
Anne Sicard-Tiddis, réalise un film sur la peinture de Michel Biot dans la série « L’Art et la Manière »
Rencontre avec le groupe Syn’Art, animé par Monique de Beaucorps, historienne d’art.
1989
Expositions personnelles :
- Galerie Art et Communication, Paris
- Maison de la Chimie, Paris
Invité à Pancévo (Yougoslavie), dans le cadre des échanges organisés par le Centre Culturel de Boulogne-Billancourt (92)
Reportage télévisé en direct de son atelier par TBCOM, réalisé par Arthur Declozeaux.
Parution de la brochure, « Eléments », texte de présentation de Pierre Brisset, critique d’art :
« (…) Michel Biot, s’identifie si pleinement à la nature qu’en pénétrant dans son oeuvre nous avons peu à peu l’impression que c’est un autre que nous découvrons ! Un autre, une sorte de chantre-poète qui de son pinceau miraculeux, précis, trace mezza voce sur la toile encore vierge ses élégies au lyrisme mesuré et grave, consacrées à la seule gloire de la terre, des forêts et des mers avec un tel amour, une telle humilité et, tout à la fois, une si profonde, si intime connaissance qu’il nous apparaît aujourd’hui comme l’un des plus sincères et émouvants « paysagistes » de notre temps (…) »
1990
Exposition personnelle :
- Fondation Firmin Bauby, Perpignan (66)
Présentation de l’exposition par Emmanuel Bréon, conservateur du Musée des Années 30 Landowski, à Boulogne-Billancourt (92)
Interview et reportage en direct sur FR3 Toulouse, Midi-Pyrénées
Invité à l’Institut Français d’Amérique Latine, à Mexico, dans le cadre des échanges culturels organisés par la Mairie de Levallois (92)
Voyage à Mexico et au Yucatan
« Les gouffres méxicains, le volcanique de la terre, les visions planétaires, les voyages d’Héphaïstos, sont des chocs d’inspiration…»
A l’initiative de l’architecte Gérard Blanc, commande de la Direction de l’Architecture d’une mosaïque « L’arbre aux oiseaux » (3m x 7), école Saint Luc, Paris.
Etude de décoration des halls d’entrée des Editions Législatives, Montrouge (92), et exécution d’une peinture sur bois (2m40 x 1m50) sur le thème Rocher en tempête.
Texte de Monique de Beaucorps, « Michel Biot en communion avec l’ineffable », Revue Entracte du Mois.
Interview par M. Colbrant sur Radio G
1991
« Séjour en Estrémadure et en Andalousie. Les paysages inondés de lumière, de contrastes, de montagnes vengeresses, de crépuscules brûlants, de nuits lumineuses, de déserts, me subjuguent. »
Expositions personnelles :
- Galerie Malaval, Lyon (69)
Articles de René Deroudille, Lyon Matin et Le Tout Lyon.
Article de Bernard Gouttenoire, Le progrès (…) « Il y a dans la vague aussi, tout le regard de l’homme humble rendant hommage à la création (…) celui de la matière mise à nue pour montrer l’âme des choses… »
Dans la Gazette de Drouot : « A travers quarante toiles, c’est à un voyage initiatique au coeur des quatre éléments que nous convie une fois de plus Michel Biot. Cet artiste d’origine lyonnaise, qui travaille toujours plus dans la profondeur que dans l’effet, sait mieux que quiconque exprimer le lyrisme du cosmos. La réalité de la vague, du soleil, du ciel ou du roc n’est que prétexte à pure peinture : aux limites de l’abstraction. »
Interview sur Radio Canut
- Galerie Reymondier, L’Isle-Adam (95)
Préface de Pierre Granville, sous le titre Un anti paysage : « (…) Qu’est-ce à dire d’une peinture où le motif d’un paysage ne se révèle pas dans la perception immédiate ? Le créateur nous fait pénétrer dans un anti-paysage qui pourtant n’est pas abstrait, en conduisant notre oeil spécifiquement sur des éléments qui auraient pu, une fois assemblés, recomposer ce qu’il est convenu d’appeler « Paysage ». L’absence de toute forme humaine fait concentrer le regard du spectateur sur tel ou tel élément pouvant faire partie d’un motif pris dans son entier. (…) »
Expositions collectives :
- Centre Van Gogh, Auvers-sur-Oise (60), sous les auspices de Amnesty International.
- Salon Art et Espace, Palais de Chaillot, Paris.
1992
Expositions personnelles :
- Galerie Saint-Rémy, Meaux (77)
- Galerie D. Besseiche, Courchevel à l’occasion des Jeux Olympiques (73)
- Galerie D. Besseiche, Honfleur (76)
- Cité des Artistes, Fort du Buisson, Lyon-Francheville (69), article de Robert Chazal, Le Progrès32
Texte de Yves Desclozeaux dans le livre « Au bout de la rue », peintres et sculpteurs de Boulogne-Billancourt (92)
Articles de Nadine Gorse, revue Avenir
Articles de Pierre Granville, Pierre Brisset et Corinne Jourdan dans le mensuel Leader.
Article dans Education à distance par Corine Jourdan : « (…) Michel Biot offre la nature au regard du spectateur fasciné. Ce don ne se caractérise pas dans la capture des éléments, mais bien plutôt comme un moyen de pénétrer dans un univers que chacun de nous côtoie quotidiennement. Les éléments observés et ainsi transcrits sont également les caractéristiques de l’humanité. (…) Sa sensibilité l’éveille à cette découverte de l’âme. Son geste en somme, tantôt se laisse bercer par la quiétude et le calme ; tantôt au contraire, explose d’une rare violence. (…) Le sujet est lyrique de même que le traitement. Michel Biot n’est pas un peintre que l’on enferme sous telle ou telle étiquette. Son style appartient à l’instinct ; son pinceau oscille aisément entre abstraction et figuration. Il est de ceux qui recherchent à l’intérieur de soi (…) »
1993
Expositions personnelles :
- Galerie Reymondier, L’Isle-Adam (95)
- Galerie Benezit, Paris
Présentation et signature du livre « Connaître la peinture de Michel Biot ». Collection dirigée par Jacques Dopagne
- Fort du Bruissin, Francheville (69)
Article dans Le Progrès : (…) « La pierre ressuscitée, la racine frissonne, autant de titres et de couleurs travaillées, épaissies, frottées, grattées qui font vivre le végétal, les flots, le minéral, l’espace…»
Commande de mosaïques, Editions législatives, Montrouge (92)
Commande de toiles marouflées pour un hall d’entrée, sur le thème Herbes dans le vent, Editions législatives, Montrouge (92)
« La même année, Pierre Granville me présente Jean Berra. Ce fut une rencontre importante dans ma vie de peintre : la passion de la peinture qui l’anime me transporte. »
1994
Voyage dans l’Est de l’Espagne : Huesca, Valence, Teruel…
Expositions personnelles :
- Galerie Reymondier, L’Isle Adam (95)
- Galerie Malaval, Lyon (69)
Article dans Le Progrès par Bernard Gouttenoire, critique d’art :
« Michel Biot ou la nature absolue. (…) Mais surtout on retiendra qu’au-delà du sujet, Michel Biot déploie une forme d’écriture installée dans une sorte de description serrée des matières amalgamées au profit de la vibration (…) »
1995
Expositions personnelles :
- Galerie ART 50, Paris
- Galerie Reymondier, L’Isle Adam (95)
Article dans Demeures et Châteaux par Gérard Xuriguera, critique d’art : « (…) Si à propos de la démarche de Michel Biot, on pourrait céder à la tentation de le ranger par moment du côté de la non-figuration tachiste ou calligraphique, à bien inventorier ses sources et son processus, aucun doute, elle figure, mais en demi-teinte. Il s’agit là plutôt d’une peinture d’atmosphère, vivifiée par des élans vrillés, des poussées tourbillonnaires, des turbulences in circonscrites, dont l’effusion directe débusque toute la gamme des émotions. (…) »
Invité au Salon Comparaison, Paris
Invité au Salon de Mai, Paris
Invité au Salon Réalités nouvelles, Paris
Invité au Salon Permanence de l’Art, Troyes (10)
1996
Parution du livre Portraits d’artistes. Peintres et sculpteurs lyonnais d’aujourd’hui et d’hier, de Bernard Gouttenoire et Vincent Dargent, Editions Le Progrès.
Parution de « Journal de bord d’un voyage en peinture » de Henri Raynal, critique d’art, Editions Galerie Michèle Heyraud : « Michel Biot et l’appel qui monte à travers l’élément. Michel Biot parle du paysage fondamental. En cela il se place dans la cohorte des nombreux peintres qui communément sont qualifiés d’abstraits bien qu’ils se vouent à la nature, à l’Elément (Bazaine, Jappé, Joan Mitchell). »
Réalisation de pictogrammes, Hôpital d’Ivry-sur-Seine (94)
Expositions personnelles :
- ESPAL, Centre Culturel, Le Mans (72) :
« Une vision sensible de la mer à travers le regard d’un peintre, Michel Biot (…) Un regard profondément enraciné dans la nature, dans ses composantes essentielles, de couleurs, de lumière et de matières. »
- Galerie Reymondier, L’Isle Adam (95)
- Chapelle Saint Léonard de Croissy-sur-Seine (78), exposition organisée par Syn’Art :
« (…) Ses couleurs subtiles sont les équivalences de ses impressions, elles traduisent les variations et la densité de l’atmosphère (…) »
- Art à l’école, Ministère de la Jeunesse et des Sports. Paris
Invité au Salon Coup de coeur, Espace Cardin, Paris
1997
Voyage au Canada :
Découverte du Québec, les eaux glacées du Saint-Laurent, le survol du Labrador…
Expositions personnelles :
- Galerie Artitude, Paris
- Galerie Malaval, Lyon (69)
Article de Bernard Gouttenoire dans Le Progrès : « Un univers marin et maternel. Ici le peintre désire offrir à la nature une sorte d’hymne, axé sur trois sujets essentiels : les 35 coquillages debout, les vagues enivrantes et les planètes fécondes. (…) Il y a une telle justesse de ton, une démesure du sujet (qui se vérifie même dans les petites toiles) que chaque fois la peinture « tient », emmenant avec elle. On est surpris et pris, roulés dans la consistance des matières, happés. (…) »
Article dans le Tout Lyon, Alain Vollerin : « Michel Biot est d’abord peintre. Il n’est pas conceptuel, ni de l’arte povera ni d’aucun courant et la mode n’a pas de prise sur lui. (…) Il tente aujourd’hui de nous convertir aux vertiges de la verticalité. Ses elfes sont comme des couples miraculeusement portés par une dynamique ascensionnelle, bien détonante en nos temps d’incertitudes, annonciateurs de profondes mutations. (…) Sa peinture s’oriente vers de nouvelles aventures thématiques qu’il étudie avec une précision d’analyste scientifique. Nous sommes emportés au coeur de l’univers marin, des herbes aquatiques fongiformes, aux abysses porteurs d’incertitudes, des écumes farouches aux anti-paysages. (…) Tout est peinture, à la limite de la totale abstraction (…) »
- Galerie Reymondier , L’île Adam (95)
- Invité à la Chapelle de l’IUM de Saint Martin ès Aires (10).
Exposition organisée par Dominique Daguet, président du Groupe International d’Art Contemporain. Thème de l’exposition : Les hymnes à la nature.
Parution du livre de Bernard Gouttenoire « Mémoires enchantées », Editions du progrès. Illustration de Michel Biot, d’après la chanson « Derrière chez moi ».
1998
Voyage à Florence et en Toscane, Sienne …
« Au couvent San Marco, j’ai pleuré devant l’Annonciation de Fra Angelico. »
Invité d’honneur à Beaumont sur Oise (60)
Exposition personnelle :
- Galerie Artitude, Paris, thème de l’exposition : Un peintre mélomane
Article de Jean-Claude Fèvre, Conservatoire supérieur de Paris : « (…) Michel Biot nous annonce des musiciens. Il peint non pas leurs portraits, encore moins des abstractions solfégiques, mais l’essence de leur musique, leur vivant cosmos. Son audace nous plonge dans un silence nourrissant et nos yeux dévorent cette peinture inédite. (…) Nous approchons les labyrinthes bleus et or de Scarlatti, le monolithique rocher suspendu dans l’espace beethovénien, la puissance et inventive mélodie de Dvorak rendue en bruns savants, l’étonnant Mendelssohn : monde enchevêtré, tourmente clairement et implacablement traversée par le torrent vertical omniprésent du choral luthérien. (…) »
Article de Jacques Dubois dans Arts Actualités Magazine : « (…) C’est là une peinture d’exception et, à ce titre, échappant à toute classification pour évoluer entre un figuratif subjectivement interprété et l’abstraction gestuelle sans jamais s’aliéner à l’un de ces modes d’expression plastique. (…) Michel Biot aurait-il inventé ce faisant une peinture libérée des contraintes de son art afin de renverser les cloisons dressées entre expression plastique, poétique et musicale, toutes trois s’affirmant étroitement complémentaires. (…) »
Article dans Le Journal de la Gestion de Patrimoine : « Un peintre mélomane, c’est Michel Biot. (…) Ce passionné de musique classique a eu la révélation de mettre en forme et en couleur la musique qu’il aime et qu’il écoute. (…) Il nous emmène par exemple dans des mondes imaginés aux couleurs intenses où les éléments astraux et terrestres sont quelque peu désorganisés. De la vision à l’écoute, c’est pour le spectateur une occasion pour (re)découvrir les oeuvres musicales classiques et, inversement pour le mélomane, la chance d’apprécier une peinture qui sonne juste. »
1999
Le 11 août, éclipse totale du soleil à Dieppe… l’horizon devient tout rouge quand la lune cache le soleil.
« Phénomène qui m’a inspiré une toile de 1m30 sur 1m95 »
Expositions personnelles :
- Mairie du 9e, Paris
- Galerie Saint Nicolas, Grand-Duché de Luxembourg
- Centre Culturel de Boulogne-Billancourt, Arts Tout de Suite
- Galerie Saint Gilles, Paris
Article dans Express 92 : « Vibrations lumineuses. Est-il abstrait ? Est-il concret ? Vaines interrogations. Le Boulonnais Michel Biot, indifférent aux modes, aux tendances d’une saison, obéit, en revanche, aux intuitions intérieures, aux commandements intimes nés du spectacle du monde. Sa peinture prend en compte, exalte une totalité cosmique (…) La lumière, thème central de cette exposition. La lumière comme une quête en ses multiples visages, diffractés, irisés ; la lumière dans ses vibrations innombrables, ses mille reflets joyeux. (…) Evocation d’un ordre surnaturel ? A n’en pas douter, où la méditation de l’artiste puise à l’inspiration divine. »
Henry Raynal, critique d’art, écrit sur Michel Biot pour le colloque de Cerisy-la-Salle (50), Nature et paysage dans l’art moderne : (…) « Michel Biot, plus ou moins abstrait ou figuratif selon les jours, présente à tour de rôle une vague qui déferle ou n’est encore que ride, un mont, un roc, des racines qui sortent du sol pour ériger un tronc : versions de l’émergence dans l’existence, de la surrection dans l’apparence, du phénomène dans sa croissance. (…) »
Dans la Gazette de Drouot, article de Lydia Harambourg, historienne d’art et critique :
(…) Ses oeuvres récentes mettent en scène les éléments dont son langage pictural saisit les efflorescences. La matière est toute en vibration colorée. C’est la quintessence d’un paysage qui se développe devant nous sous une apparence abstraite, tout comme peut l’être l’observation d’une cellule grossie au microscope. (…)
2000
Voyage en Bretagne Nord, suivi de plusieurs autres séjours.
« Je découvre alors la nature farouche et redoutable des combats entre la vague et le rocher. Les schistes déchiquetés, les fleurs d’eau, lichens, algues, vagues bondissantes… »
Rencontre Art et Porsche, Paris. Publication d’un catalogue. Réception à L’Espace Paul Ricard, Paris. Une vingtaine d’artistes sont invités par Porsche à peindre un décor sur un modèle réduit de voiture.
Expositions personnelles :
- Arts du Monde contemporain à Kansas City, Missouri
- Mairie de Chatillon, Hauts de Seine (92) (exposition collective)
- Maison Henri IV, Saint Valéry en Caux (76)
Article dans le journal Paris Normandie : « (…) Une nouvelle exposition d’une trentaine de toiles inspirées par sa rencontre avec les éléments de la nature en Normandie. (…) Ces derniers temps, dans sa quête incessante de la lumière, du mouvement des palpitation des eaux, Michel Biot a beaucoup travaillé sur les vagues, les ciels, largement inspirés par l’éclipse et les rivages brumeux (…) Il faut venir regarder et lire ces toiles comme des poèmes, venir entendre rugir, éclater et se briser les déferlantes, venir rêver devant ses estrans et se laisser envahir par ses souvenirs d’éclipse. »
Article dans Les informations Dieppoises : « Michel Biot, Le proche et le lointain. La plupart des toiles que propose Michel Biot ont été réalisées l’année dernière lors de l’attente et de la survenue de l’éclipse. (…) Ce sont des toiles presque abstraites qui déclinent la texture des éléments. (…) Du plus lointain au plus proche, à l’infiniment proche. Jusqu’à proposer, via le regard, la nature alchimique de l’élément représenté (…) Pour rendre la texture, Michel Biot parvient à restituer des reliefs, des aspérités, du grain, des griffures. Comme s’il peignait avec de la pierre, avec du sable (…) »
Article dans Les Affiches normandes : « Cela fait plus d’un quart de siècle que je rencontrais Michel Biot lors d’une exposition à Mont de Saint Aignan, et retrouver les peintures de cet homme de talent est un précieux réconfort face aux aléas de la peinture contemporaine. En couleurs sobres piquetées des merveilles de la lumière, il se consacre aux mouvements des ciels, des eaux et des sols magnifiés en cette poésie qu’il dispense avec un tel brio. Michel Biot déploie en magicien du temps et des éléments une peinture révélatrice de mystère sous une matière fine et vitale, attentive à déclencher l’harmonie et le rêve. »
Invité d’honneur au Salon d’Hodenc-Levêque (60)
- Galerie Malaval, Lyon (69)
Article de Bernard Gouttenoire dans Le Progrès : « Fureurs célestes. Après avoir montré les eaux, le sable et le feu, Michel Biot ouvre les portes du ciel. (…) Il y a ce nuage qui passe simplement, dessinant au plus bleu des cartographies imaginaires. Il y a ces nuits pleines d’étoiles permettant au ciel d’être irisé d’une nébuleuse inattendue. Il y a – plus loin – des matières incandescentes, quand naît dans la fusion globale le noyau central. Il y a ce noir absolu traversé par un astéroïde traçant. (…) Il y a des vents et des marées célestes tant les éléments s’excitent (…) Il y a le feu volcanique du ciel dans les rendez-vous donnés par les amalgames de peinture… »
- Paris, Country club
Les portes de l’an 2000, Mairie de Boulogne-Billancourt (92). Création d’une porte en plexiglas peint. Thème de l’oeuvre : L’esprit de l’arbre.
2001
Exposition personnelle :
- Espace Châtelet Victoria, Paris
Publication du livre « L’Art de Michel Biot », préface de Jean-Marc Levergeois.
Article par Bertrand Duplessis dans la revue Arts Sciences Techniques, Connaissance des hommes : Michel Biot et la réalité inventive de la nature.
Entretien avec Michel Biot :
« … J’aime que la plénitude du monde l’emporte sur l’artifice… »
Publication d’un article par Brigitte des Isles dans la revue Art Actualité Magazine :
« Il fait tourner la tête, valser les étoiles, chanter les vagues, onduler l’espace, lever les tempêtes ; du bout de son pinceau, ce peintre s’attache à retrouver l’origine du monde. (…) Michel Biot « écoute » et joue les fugaces variations de cette musique universelle qu’il tient à partager (…) »
Publication de « L’homme qui connut la mort » de D.H. Lawrence, Editions Alternatives. Livre illustré par Michel Biot.
2002
Voyage à Ouarzazate et dans le Sud marocain au printemps
« Je retrouve avec le minéral aride et raviné, les orages, écorces des pierres, les racines héliotropes … »
Expositions personnelles :
- Espace Châtelet Victoria, Paris
Article de Lydia Harambourg dans la Gazette de Drouot
- Galerie Malaval, Lyon (69)
2003
Voyage à Ouarzazate en été et dans le Haut Atlas
« Je peins les Symphonies dites « Inattendues », inspirées par les paysages du Haut Atlas ».
Publication du livre « La maison des brumes » d’Anne Tiddis, Editions Alternatives. Livre illustré par Michel Biot.
« Ce fut une expérience passionnante de mêler mon univers d’écrivain à la peinture de Michel Biot : les personnages sont nés de l’oubli de la falaise de Varengeville et du souvenir marquant du désert algérien. Ce livre fut pour moi un merveilleux chemin vers la délicatesse des émotions partagées, aussi motivé par les mots.»
2004
Voyage en Espagne : Avila, Ségovie, Caceres, Trujillo.
« Des émotions à couper le souffle, plusieurs toiles sont nées de ces émotions. »
Expositions personnelles :
- Espace Châtelet Victoria, Paris
Dans la gazette de Drouot, article de Lydia Harambourg, critique et historienne d’art : (…) « La Bretagne et l’Atlas se conjuguent sur le mode du flamboiement. Ces peintures vibrent d’une lumière réveillée, arrachée aux ténèbres originelles. La pensée induit la main, et le geste maîtrise la fougue des éléments traduits par une palette en fusion. (…) Depuis quelques temps, des audaces apparaissent dans les contrastes de couleurs, donnant une impression de liberté dans les coulées jaillissantes dont le lyrisme simule une musicalité nouvelle. (…) »
Voyage en Jordanie : Petra…
« Le site de Petra, les plaines du Jourdain, les lumières du Mont Nébo, Jerash, la Mer morte, les paysages de nuit, sont de très intenses sources d’inspiration. »
Voyage aux Baléares
« J’ai été subjugué par les fonds marins dans tout leur miroitement de couleurs et les ruissellements… »
2006
Voyage en Tunisie
« Zarzis, le désert à Douz, les cités troglodytes, les palmeraies et champs d’oliviers, les troncs noueux des arbres, les traces de basalte sur le sol… Tout a été source d’inspiration… »
Expositions personnelles :
- Espace Châtelet Victoria, Paris
Publication du livre : Michel Biot, Peintre des éléments, préface de Lydia Harambourg (historienne, écrivain, critique d’art spécialisée dans l’art du XXe siècle). Anne Tiddis, écrivain, et Jean Berra. (Livre broché, 120 pages, 112 reproductions)
« (…) Une vérité qui affronte la tourmente, le déchaînement des vagues, le déracinement des végétaux, les vents qui ploient les branches et soulèvent les flots. La peinture de Michel Biot hypnotise par sa capacité à visualiser un triple espace, visuel, psychique et imaginaire (…) » Lydia Harambourg
« (…) Michel Biot surprendra la fragilité de l’écorce pour l’habiter dans son humanité tissée dans le mystère d’une nuit aux nuées romantiques, une souche peut l’émouvoir dans son abandon et, dans la vie recluse qui grouille en elle, il retiendra là encore la force et la fragilité de l’humus qui meurt pour redonner la vie. La fragilité n’est-elle pas aussi à l’origine de l’émotion ? (…) » Anne Tiddis
« (…) Décidemment, espace, forme et couleur sont en folie, folie jubilatoire qui engendre son propre rythme, dans une sorte de plénitude en folie. Cri rayonnant et incandescent de la toile qui la propulse vers la liberté, mais pas seulement. Elle devient oeuvre sans frontière ; elle expanse dans l’univers, dans l’infini qui lui donne son fini. (…) » Jean Berra
Article dans Pratique des Arts par Valère Marie-Marchand : « Le glacis ou l’art de la transparence. »
2007
Inauguration de la quatrième donation Pierre Granville au Musée des Beaux-Arts de Dijon, L’homme devant l’infini (oeuvre peinte en 1976 en Espagne)
Catalogue édité par le Musée des Beaux-Arts de Dijon (21) pour l’exposition de certaines oeuvres de la donation Pierre Granville, dont celles de Michel Biot, prêtées au Musée Kunsthaus Avant-garde (Allemagne).
Commande par l’INRA de Dijon, pour son siège social, de quatre grandes toiles sur le thème des Nourritures terrestres, depuis les tréfonds de la terre jusqu’à l’envol des pollens.
Expositions personnelles :
- Chapelle du Christ, Côtes d’Armor (22). Exposition organisée par Christine Gauthier, Actualfineart.
Dans le Magazine, Paris-International, un article de Bernard Gouttenoire, critique d’art : Michel Biot, l’Indompté ! « (…) Michel Biot quitte toute forme de narration pour ne retenir que l’élément, cette matière souvent impalpable qui vire avec le vent, qui traîne le sable d’espaces inviolés, qui annonce le gros temps, qui se perd tantôt au firmament d’étoiles perdues, tantôt jusqu’au ventre de la mer (…) »
Rencontre avec Danielle Coulaud : « Michel Biot sait faire parler les ciels, les mers, la roche… Il nous ouvre les yeux plus « grand » sur l’univers, les ouvre à d’autres perspectives et nous voyons au-delà. »
Voyage à Zarzis, Tunisie : les fonds sous-marins, les champs d’oliviers, le coeur du palmier…
2008
Exposition personnelle :
- Galerie Châtelet Victoria, Paris
Dans L’Univers des Arts, article de Bertrand Duplessis, Michel Biot et les éléments : « Michel Biot s’est coltiné à la paroi rocheuse, aux pics acérés, aux cimes glacées mais, à partir de ces investigations rocheuses, il a transformé sur sa palette constamment enrichie, les torrents impétueux, les blocs erratiques modelés par les courants »
Exposition collective :
- Musée des Années 30, Boulogne-Billancourt (92)
Article de Nicole Ambourg sur L’émotion minérale ou la vibration des pierres chez Michel Biot (…) « Dans la mythologie personnelle de Michel Biot, il n’y a pas de monde achevé parce qu’il n’y pas de monde inanimé. Inlassable promeneur sur une terre féconde, pour avoir su nouer un dialogue émotionnel avec les forces sourdes de la nature, il capte depuis toujours le souffle ténu des particules élémentaires (…) Michel Biot vit au plus près d’un univers secret où chaque pierre attend sa résurrection (…) »
2009
Voyages en Provence pour re-découvrir les ocres… La Rochelle pour ses ciels… La Crête pour sa lumière et les tamaris au couchant…
Exposition à L’UPJ (Union des Parcs et Jardins), Paris
Exposition organisée par Jacques My
« Belle rencontre avec Jacques My, faite d’échanges sur tous les chants d’émotions du monde végétal. »
2010
Expositions personnelles :
- Galerie Châtelet Victoria, Paris
- Espace Scipion, Paris
Article de Claudine Dufour-Meurisse : « (…) Les milliers de tableaux qui composent son oeuvre sont des témoins de notre terre en perpétuelle évolution. Ils attestent de l’intensité des forces souterraines qui nous régissent, tout en capturant en couleurs l’éphémère lumière, le vide sidéral, la concordance mystérieuse des matières, la concision d’un instant de grâce suspendu dans le temps…»
Film de Raphaël Lutran à l’Atelier
Voyage à Séville : Les troncs de ficus, le fleuve en plein tourment…
2011
Exposition personnelle :
- Ancienne église, Château de Maisons Laffitte (78)
Article d’Anne Tiddis : (…) « Le peintre chante sur la toile ses émotions, ses surprises de l’instant. Mais il n’est pas uniquement le témoin sensible de la nature, il réinvente pour représenter l’essence même du paysage, souvent même en grossissant le détail pour le détacher de son espace. Il rêve l’élément, le façonne de son imaginaire. (…) Si Michel Biot veut donner à voir, à ressentir, il veut également selon ses propres termes suggérer intensément »
Donation Martine Ziegler de 8 toiles sur La Genèse (1m20 x 1m20) à l’Abbaye Notre- Dame de Jouarre (77) : Du Tohu-Bohu au septième jour de la création. Toiles exposées en permanence.
« Rencontre très chaleureuse avec Martine et Michel Ziegler qui, touchés par les émotions transmises dans mes toiles, réalisent cette donation. »
Reportage de France 2 « Le jour du seigneur » sur la Genèse à l’Abbaye de N.D de Jouarre. Le peintre dans son atelier…
Voyage en Bretagne : L’assaut des vagues contre les rochers, les lichens, l’univers des algues…
2012
Exposition personnelle :
- Galerie Etienne de Causens, Paris
Dans la Gazette de Drouot, article de Lydia Harambourg, historienne et critique d’art : (…) « La peinture de Michel Biot n’est ni abstraite, encore moins figurative, elle est visionnaire. Son geste prolonge sa connaissance intuitive de l’univers qui en énonce les substances végétales et minérales et les mouvements géologiques en mutation. (…) »
Dans Univers des Arts, article de Bertrand Duplessis, critique d’art : (… « Michel Biot est dans son art, un chasseur des particularités de notre planète, il suit à la trace les métamorphoses naturelles : celles des éléments (…) »
Aix-en-Provence, Cathédrale Saint Sauveur, Orgue Plus présente l’organiste Pierre Pincemaille, improvisation à partir d’oeuvres présentées. (Exposition à l’initiative de Jean Berra)
2013
Expositions personnelles :
- Aix-en-Provence, La cave aux huiles, Exposition à l’initiative de Jean Berra
- Manoir de Kergrec’h (Plougrescan (22), Exposition à l’initiative de Christine Gauthier.
« Rencontre tout en sensibilité avec Thierry Tessier, historien de l’art, expert en art et de l’histoire du costume. »
Voyage aux Iles canaries :
Les forces telluriques, les falaises, les forêts calcinées par les volcans, les coulées de lave…
2014
Expositions personnelles :
- Galerie Etienne de Causens, Paris
Dans la gazette de Drout, article de Lydia Harambourg, historienne et critique d’art : (…) « Son face à face avec l’espace de la toile déclenche un geste spontané mais maîtrisé, en osmose avec le monde. Démiurge des strates géologiques, habité par une force hors de soi, il anime la matière, irradiée de lumière. Cet univers visionnaire, le peintre inscrit les signes essentiels, les traces ineffables d’une géologie en mutation (…) Tout est lyrisme dans sa peinture. La touche répercutée en vibrations nous fait ressentir physiquement le monde souterrain et le monde céleste (…) »
- Villa Augustine, APT (84)
« L’accueil des directeurs de la galerie, Guy Sanchez et Christophe Raviera, est merveilleux. Il se dégage une telle chaleur dans l’échange des émotions, l’attention portée aux oeuvres qu’ils avaient choisies à l’atelier, sans omettre la délicatesse de l’accrochage par rapport à la lumière, l’espace que cette exposition ne pouvait qu’éveiller le bonheur. »
2015
Expositions personnelles :
- Galerie 33, Lyon (69)
- Villa Augustine, Apt (84)
- Espace Scipion, Paris
Donation Martine Ziegler de 5 toiles « Les chemins de la foi » à l’Abbaye Saint Joseph et Saint Pierre, Pradines (42) : Le Buisson ardent, Moïse au Mont Sinaï (deux toiles), Le rocher de Moïse, l’Epiphanie.
2016
Donation Martine Ziegler de 5 toiles « Les splendeurs de la création » à l’Abbaye bénédictine Sainte-Marie de Maumont, Juignac (16) : Livre des Psaumes : Ciel étoilé, Le rocher, Soleil, Les sources dans le ravin, La mer exulte.
Expositions personnelles :
- Galerie Bansard, Paris
2017
Grande exposition organisée par la mairie de Boulogne-Billancourt
2019
Grande exposition personnelle à la Galerie CSE de Hazebrouck
2020
Décès le 24 avril 2020
2021
Aline de Marcillac, Maire de Ville-d’Avray, rend hommage à Michel Biot.
Exposition, Galerie de l’Entr@cte.
D’autres projets en cours de réalisation…